Ca doit faire un mois et demi que je n'ai pas roulé et je commençais à en avoir assez. Ce week-end, il fait beau, et je vais pouvoir en profiter pour rouler. J'avais envie de rouler seul, en égoïste. Je me prépare un itinéraire, puis vais chercher ma combinaison.
Quel plaisir de la revêtir de nouveau
! Et quel plaisir d'enfiler les bottes ! J'ai la banane avant même d'être parti. Je démarre la belle. Elle part au quart de tour. Rien d'étonnant à vrai dire, mais c'est toujours agréable de le constater et d'en être satisfait.
Le réservoir n'est pas parfaitement plein, mais je n'ai pas prévu un tour trop long, et au pire, je trouverai bien une station en chemin si j'en ai besoin.
Le soleil est au rendez-vous. Je roule prudemment et m'efforce à bien chauffer les pneus : je ne veux pas tomber bêtement.
J'arrive à un carrefour où deux enfants jouent de part et d'autre de la route. Leurs parents sont-ils inconscients du danger que leurs enfants encourent ? Je n'arrive pas à y croire, et pourtant, ils sont biens réels
. Je passe prudemment à leur côté.
Les températures varient entre 9.5° et 15.5° au compteur de la moto en fonction de l'ensoleillement et de l'altitude. Ca m'amuse de voir à quel point les variations peuvent être importantes en parcourant seulement quelques kilomètres. Une légère brume obstrue partiellement le soleil au niveau de Vendranges.
Je dépasse quelques cyclistes, dont certains ne font même pas attention au fait que d'autres usagers empruntent également la route, et font des embardées incroyables tout en roulant à plusieurs de front. La route est humide par endroits, voire bien mouillée à d'autres.
Je croise un panneau signalant des marcheurs. Quelques centaines de mètres plus loin, j'en croise quelques uns. Eux non plus ne font pas gaffe aux autres, et, bien que peu nombreux occupent une bonne largeur sur la route. Je suis pendant quelques hectomètres un RAV4 avec un sticker Largo Winch sur le cache de la roue de secours. Il se traine, c'est impressionnant !
Je passe par des routes sympas que je n'avais jamais empruntées. Enfin, des routes que je croyais ne jamais avoir empruntées, jusqu'à ce que je reconnaisse le carrefour où on s'était arrêtés
en février dernier pour permettre à Greg de téléphoner à nicobaz.
Sur le retour, route de Briennon, j'ai suivi une Dodge Monaco turquoise. C'est vieux, c'est rustique, c'est de mauvais goût dans cette couleur, ça a l'air de tanguer dans les rond-points... mais tu la vois de loin !
J'aurais aimé réduire un peu mes bandes de peur, mais n'ai pas vraiment réussi. Je n'ai pas forcé non plus à tout prix. Les basses température n'auraient sans doute pas été appréciées par les pneus, et je ne souhaitais pas me mettre au tas juste pour une vaine histoire de bandes de peur.
Je suis rentré à la maison où ma mère m'a dit que ça faisait longtemps qu'elle ne m'avait pas vu aussi souriant. Et je dois l'avouer, je veux bien la croire.