Cette rencontre était prévue de longue date. Tout le monde l'attendait avec impatience. Ou presque… Pour ma part, je l'appréhendais un peu. Je n'avais aucune envie de rencontrer certains participants (ou devrais-je dire certain participant).
On partait le matin même avec Vivien pour retrouver le groupe des dingos de ReadyToRace.
Lorsque nous arrivons sur le parking, les plus courageux étaient déjà debout et commençaient leur petit-déjeuner. Présentations d'usage : « Salut, c'est chevelu ». A ce dernier mot, la réaction est immédiate en provenance de la tente voisine : tel un diablotin sortant de sa boîte, hat surgit de sa « chambre » en s'écriant « Cool c'est chevelu ». Un tel accueil fait plaisir. (Note : pour les besoins du récit, les faits et paroles ont quelque peu été romancés
)
On part s'inscrire. On est les premiers. On revient au campement. Tout le monde est sorti de sa tente (enfin presque… je crois qu'Audrey fait encore la grasse mat'
).
Quand tout le monde est inscrit, on discute autour des motos de chacun. Le groupe est manifestement scindé en deux. Quelques électrons libres passent d'un « camp » à l'autre sans prendre position. Asy semble se tenir à l'écart, et ne se fond pas réellement au groupe. C'est dommage, on l'aurait volontiers accueilli.
Poys est venu sans dorsale et le regrettera rapidement : contraint de s'en procurer une, il fait un investissement qui lui coûtera la modique somme de 120€. Enfin pas vraiment à lui. Plutôt à Luc, son voisin : Poys se déplace sans cash, et comme les chéquiers n'existent pas dans le plat pays, il faut bien que quelqu'un sorte l'argent pour lui.
A notre demande, les organisateurs nous ont tous mis dans le même groupe. On partira en troisième position, dans le groupe des intermédiaires 2.
Pour la première session, l'encadrement nous a prévenu que la piste était grasse, et qu'il fallait faire attention. Mes sensations ne sont pas exceptionnelles ; je ne suis pas au top aujourd'hui. Je me fais déborder par beaucoup d'autres participants, et notamment par micklespa (dont c'est la première journée piste) qui s'engouffre entre moi et le vibreur au deuxième point de corde de la Grande Courbe. Je redresse un peu pour éviter la collision. C'est pourtant un des rares endroits où « j'occupe toute la piste » comme dirait Greg : j'y passe sur le vibreur. Je ne suis pas tout à fait le plus lent du groupe, mais bien celui des membres du forum. apeiron avait acheté sa SDR vendredi. Le pauvre est sorti à Adélaïde et a mis sa bécane au tas. Pas trop de mal pour lui, mais il ne reprendra pas la piste de la journée.
Tout le monde rentre sur le parking où elki est arrivé quelques minutes auparavant sur son SMT (presque) tout neuf. Il a des stickers de Top Bloc en trop, et il m'en offre une paire. Super sympa de ta part elki. Merci à toi.
Pendant ce temps, oliveman expose ses déboires avec son sélecteur de vitesses à Cédric, qui ne tarde pas à sortir sa boîte à outils, tout démonter, limer par-ci, limer par-là, et réinstalle le tout. Au passage, en se redressant, il s'accroche à la plaque du cousin. Résultat : un beau bleu dans le bas du dos pour Cédric et un tout petit voile à la plaque de la Dayto.
Après une pause d'une heure (c'est un peu long, mais avec quatre groupes de niveau, il est difficile de faire autrement), chacun reprend la piste. Je me sens un peu mieux, même si ce n'est pas la panacée. Malgré tout, j'arrive à me faire plaisir. Ca devient une habitude pour moi, mes lunettes bouges sous le casque, et cela me gêne pour regarder vraiment loin dans le 180°.
hat m'a suivi une partie de la session, et me donne quelques conseils. « Dans la Grande Courbe, tu freines trop. », « Pour Estoril, pas besoin de freiner »… En gros, et pour résumer, je freine trop partout
« A part ça, tu aurais notre niveau » ajoute-t-il. Bon ça va, j'ai compris, il faut que je lâche ces p****** de freins.
Tophe et nanou arrivent avec le Zafira. Ca fait plaisir de les revoir. On prend un peu le temps de discuter, mais ils passeront l'essentiel de la journée avec l'autre groupe. On se reverra plus longuement une autre fois.
Lorsque notre heure est venue, tout le monde remonte en selle. hat est déjà prêt depuis un moment. Fidèle à sa réputation, Audrey m'encourage : « Tu vas y arriver. Lâche les freins. Et puis surtout, il n'y a pas de tour de chauffe qui compte. » Facile à dire, mais quand tes pneus sont froids, il faut bien les faire chauffer quand même
Je sors alors que le commissaire à l'entrée des stands s'apprête à sortir de son abri pour agiter le drapeau rouge annonçant la fin de la session. Je commençais à avoir faim, et à faire quelques bêtises. J'ai préféré assurer le coup. scrat revient sur le parking et s'arrête en stoppie.
Une fois tous sur le parking, Chou nous raconte, l'air presque dégoûté : « J'arrivais juste derrière hat, et hop, il lève la main et sort. Je fais un demi tour, je commence à rattraper chevelu, je me rapproche, et hop, il me fait le même coup ». Lorsqu'on l'interroge sur le fait qu'il est sorti plusieurs fois avant la fin de la session, hat répond : « Ce ne sont pas les gens qui m'arrêtent. C'est moi qui décide de m'arrêter. »
C'est l'heure du déjeuner ; nous avons environ deux heures devant nous. Poys s'attaque à un changement d'amortisseur. Il vient de récupérer celui que mehdi lui a vendu et ne tient pas d'en profiter. J'ai besoin de me restaurer, et laisse les personnes compétentes l'aider. Je récupère ma salade de riz dans mon sac. Surprise : la vinaigrette a coulé hors du Tuperware (enfin, je ne sais pas si c'est un Tuperware, mais c'est un récipient en plastique qui fait office de). Heureusement que je l'avais mis dans un sac en plastique
. Le cousin fait une inspection des différents ingrédients qui composent ma salade : « Les olives sont en trop et la vinaigrette aussi ». Justine nous raconte à quel point l'hôpital dans lequel elle travaille est insalubre. Poys aura réussi à changer son amortisseur sous les hourra des pom-pom girls. Ah bah non ! j'apprends qu'il n'y avait pas de pom-pom girls
L'heure a sonné. Il est temps de reprendre la piste. Entre le 180° et Imola, les travailleurs qui sont là depuis le début de la journée font une fumée impressionnante qui passe au dessus de la piste, à tel point que certains se demandent s'il n'y a pas un motard qui aurait mordu la poussière. A mi-séance, j'évite un débris sur la trajectoire dans la ligne droite des stands. Pendant le tour qui suit, les drapeaux rouges sont déployés. Certains ne comprennent pas qu'il s'agit seulement d'une interruption momentanée de la séance et rentrent au parking. C'est malheureusement inévitable du fait que les fins de session sont matérialisées par un drapeau rouge et non un drapeau à damiers. J'ai vu que l'heure n'était pas venue de rentrer et reste dans la voie des stands. J'en profite pour remettre mes lunettes qui, une fois de plus, ont bougé et me gênent. La session reprend pour deux tours seulement.
Le soleil commence à taper et nous profitons de la pause pour nous mettre à l'ombre autant que possible. Vanessa préfère prendre un bain de soleil sur sa chaise longue dont elle se sert comme d'un rocking chair malgré les réprimandes de chalala. Les plastiques grincent, mais la chaise ne s'écroule pas.
La dernière session de ceux qui n'ont pas choisi de prendre les bonus arrive. Vivien y fera trois tours sur la réserve puis sortira, à court de carburant. Lui qui voulait essayer de gratter une session y renoncera faute d'essence dans le réservoir.
On commence à charger les motos sur la remorque pendant que les autres attendent leur première session bonus. Ils repartent alors qu'on n'a pas encore terminé de les attacher. On attendra leur retour pour leur dire au revoir et quitter le circuit.
Ca m'a fait bien plaisir de tous vous rencontrer. Le dernier mot sera à destination des filles : vous êtes encore plus ravissantes en vrai qu'en photos.