Magny cours le 15 Juillet 2013.

Départ, 5H30, je suis devant chez Cédric, il embarque, nous prenons la direction de Magny-Cours.

Le Superduke est attelé derrière le 300C, d’ailleurs il n’est pas descendu de la remorque depuis mon retour du Lédenon.

Sur la route, on rattrape un camion de Loc, l’horaire correspond à la possibilité que ce soit le Touffu.
Doucement on se rapproche et en doublant, on voit au volant une grosse masse de cheveux suspendue à une paire de lunette… Pas de doute, là-dessous c’est le Touffu.

Coup de klaxon, ouvrage de vitres, apéros, pizzas, belote par vitre interposées afin de faire passer le temps jusqu’au circuit… Tranquille quoi…

Une goutte d’huile sur le rail de la remorque sous le Superduke ne me plaisais guère, mais rien de grave, j’ai une ou deux idées de sa provenance, un examen un peu plus approfondie m’en donnera le cœur net, mais ça attendra la fin du roulage et la vidange des 4 journées piste.

On arrive sur le circuit, Vivien (SuperBiker) est déjà là, aujourd’hui il a décidé d’être le plus rapide, et il le sera.

On se dit tous bonjour, baise main, galoche et sodomie, que du traditionnel…

On file à l’administratif, organisateurs(trice) ayant à peine sortis leur tête de leur anus, café pas encore passé et moi me retrouvant dans la catégorie pilotes oO.

Fab nous rejoins, avec son Umbrella girl de femme, (manquait juste les talons de 10 cm).
Il installe son Barnum « FabStyle », scoth rouge, rafistollage inside… oO

Allé, je suis rapide, beau, fort (pas le fromage, hein !!!) riche et célèbre, avec mon missile d’à peine 130CV au milieu des avions de chasse de 200CV et des gars qui roulent beaucoup mieux que moi (sisi, c’est possible)….
C’est, heu comment dire …….. CHAUD…

Bah oui, c’est magny-cours, ça allonge un peu ce circuit, en plus, vu la température annoncée, sur ce circuit glissant à la base, j’ai pas les bons gommards, thermiquement parlant.

Allé, première session… C’était, heu, comment dire, catastrophique…
Le chrono n’est pas mauvais…
En parlant de Chrono, la fée électricité, vous connaissez ?
Bah en fait, c’est une pute des bas quartiers, édentées, vérolée, sidaïque et croutée… Mais je vous en dirai plus…

Alors le chrono, je suis à 2’’04, mon meilleur chrono de la première et précédente fois. Sauf, que là, il fait chaud, j’ai pas les même gommards, je rentre un peu plus dans la machine et ça glissssssssseeeeeeeeeee et elle pompe…. (la machine), genre Shadock…

Il commence à faire chaud…
Nous sommes bien sous le Barnum de Vivien et le mien réuni ensemble avec les bâches latérales qui nous feront de l’ombre salvatrice toute la journée. Jusqu’à une petite brise, qui va secouer notre couple de barnum. Avec Cédric, on maitrise, on remet en place et je sors les lestes, pour immobiliser tout ça, ça teindra nickel toute la journée.

Cédric, c’est qui ? Bah c’est un pote, un collègue aussi, mais un pote avant tout.
Fada de sport mécanique, très bon photographe (sauf quand la carte mémoire est pleine…. Mdrrrrrr).
Je lui avais proposé de m’accompagner, invitation qu’il a acceptée avec joie. Il m’a donné un sérieux coup de main tout au long de cette chaude et pénible journée… Wai, pénible…

Tiens le Barnum de Fab, aux multiples renforts de compétition, n’a pas résisté à la tempête, aux vents destructeurs d’au moins 10km/h…
Il est plié (le Barnum) mais pas dans le bon sens…
Tout compte fait, un box, c’est pas si mal, hein Fab !!!! Mdrrrrrrrrrrrrrr

Les sessions s’enchaînent sous une chaleur montante (36,5° en pointe à l’ombre, j’ai pas relevé au sol, mais pour y avoir marché pied nu (enfin sauté dans tous les sens avant de rejoindre mes crocs), a vu de pied, facile 50°, facile…
Drôle de sensation sur la brêle, je rentre même au stand en cours de session afin de vérifier la pression du gommard arrière, je croyais que j’étais crevé.

Au fil des sessions j’ajuste l’hydraulique, la chaleur et l’attaque donne du flou, que je rectifie au fur et à mesure. L’équilibre revient, mais les gommards glissent. Je tomberai à 2’’03’12, surement moins, mais sans compter sur cette putasse de fée électricité…

Vivien, va tomber un 2’’01, il ne pourra faire mieux dû à un mal de crâne carabiné. Il ira même à l’infirmerie ! Dommage pour lui, la permanence était assurée par un Proctologue…
C’est un homme nouveau qui nous reviendra…

Le touffu (Aurélien) se fera plaisir et même bouchonné… Sisi, il roule plus vite que certain, la confiance revient, et ça, c’est bien Wink

Fab, se fera une bonne frayeur, non pas qu’il s’est rendu compte qu’il roule en Yam, non non, une crevaison en pleine session, l’empêchera de virer. Il gérera d’une main de maître ?
Ah oui, je t’ai pas dit cher ami lecteur, le Fab, c’est un rapide, et un rapide propre, le gars qui sait y faire avec un guidon, même si en dessous, y’a un sèche-cheveux de R1.

En fait, après un démontage par le vendeur du coin, il s’avérera que ce n’est pas le gommard, mais la valve.
Le grand professionnel du Roannais, commençant par un D et finissant par un Y, à la fâcheuse habitude de monter des valves coudées de mobylette sur des motos, dont la capacité à dépasser les 45 à l’heure est avérée, même si c’est un R1…
Ce n’est pas la première fois que je vois une machine qui sort de chez eux, avec ce genre de montage.
Perso, j’appelle ça un attentat, ou alors un grand manque de professionnalisme. Au choix. Y’a aussi la trisomie, mais pénalement, c’est pas le même impact…

C’est quoi le mal ???

Bah tout simplement, les valves coudées de pétoires, quand tu prends plus de 200Km/h, elles se tordent, elles fissurent et elles fuient. Et ce qui est vachement marrant, c’est qu’à l’arrêt, elles reprennent leur forme, en ne fuient plus ou quasiment pas…
Valve changée, porte-monnaie délesté de 20€, session niquée, mais bonhomme en vie et machine entière…
La chute aurait pu être préjudiciable et pénale.

Bon pour 20€, Fab n’a pas eu droit à une vérif de l’équilibrage. Pu*ain de professionnels de mes cou*lles…
Je lui referai avec mon matos, et un petit montage pour lever l’avant de la machine… Bah oui le pélot, il se pointe au milieu de machine de pointe, au top de la technologie, avec des outils sur mesures et adaptées pour nos fines lames, avec un R1 de chez MamaMya, nous, on a pas de quoi lever les tréteaux…

Le cric dédié à ma remorque et une planche de bois viendront à bout du fer à repasser…
L’équilibrage éliminera l’effet vibromasseur, fort utile à sa femme, mais pas du goût de Fab…

Tiens parlons de la putasse, cette chienne vérollée de fée électricité.

Avant de partir, j’avais, bizarrement mon Alfano qui était en rade, piles mortes. Bizarre, elles étaient très récentes, des Energizer, pas des salines à 2€ les 40 piles, non, de la marque, des alcalines en pack de 16.
En fait, une était tombée à 0,4 Volts et l’autre à 1,3Volts… Je change par des neuves, mais le même modèle…
Elles m’ont refait le coup sur le circuit, sauf qu’en essayant de rallumer le compteur, j’ai engagé la procédure de restauration de secours. Quand j’ai remis les nouvelles piles, mes chronos et la trace du circuit était envolés…
Pour le circuit, je récupère la trace dans l’ADGPS de Fab, celle-là même que je lui avais transférée le matin.

Mais cette radasse de fée électricité, ne me lâchera pas la grappe si facilement.

Dominique et Tonton Jean-Pierre, sont venus nous voir, un miracle, car ils sont venus indépendamment, chacun sur une Ducat, et n’ont pas connu de pannes. Sisi j’te jure. Par contre on ne sait pas s’ils sont bien rentrés.
Merci à eux d’être venu supporter les merveilleux, rapides, beaux, forts (toujours pas le fromage !!!) et aguerris pilotes que nous sommes. En même temps, malgré leur grand âge et immense expérience, ils retirent un précieux enseignement à nous voir évoluer sur la piste tel Marquez, la veille…

Bon pour tout vous dire, la chaleur et mon (sur)poids ne me mettent pas super à l’aise, mais j’attends aussi la fin de journée, lors des sessions optionnelles que j’ai souscris pour essayer de lécher les 2’’00…

Bah wai :
-Il fera moins chaud.
-Ma brêle est enfin réglée.
-Je commence à comprendre le circuit
-J’ai perdu 3kg (de flotte avec la chaleur, mais ça fait quand même 3kg en moins…)

Bon, je suis chaud (tu m’étonnes il fait encore 34° à l’ombre).

Fab, Jean-Pierre et Dom, sont repartis (heureusement, sinon y’aurait eu railleries.)

Je mets en route le chrono, la Go-Pro (ça va déglinguer, faut filmer ça), je m’habille, je mets le contact, j’appuie sur le bouton rouge et… Rien………………

Batterie (Li-ion âgée de 7 mois) a pris un coup de chaud, elle est morte.

Je tente un cordon ombilicale entre la voiture et la moto, mais la batterie est HS de chez HS, ne prends pas la charge. Malgré l’aide de Vivien, que j’invite à aller profiter de sa session, l’aide du Touffu et Cédric (merci beaucoup les gars Wink

) La machine ne repartira pas…
Toute façon, mes tests du lendemain prouveront que même démarrée, la machine n’aurait pu continuer à rouler…

Allé on remballe, Vivien aussi ne profitera pas des 2 sessions optionnelles, ce n’était pas la grande forme. Y’a des jours comme ça, il faut juste savoir s’arrêter avant la chute, voir le drame, c’est ce qu’il a fait, et il a bien fait. Il commence à murir le Vivien… Wink

Pis le chrono fut joli.

Bon, là, un spécial thanks à Cédric et Vivien pour le remballage, car le gros coup de main, m’a fait du bien. Bah wai, j’étais un peu en mode contrarié… Je savais que j’avais du boulot sur la machine en rentrant, la petite fuite d’huile, tester la batterie et être sûr que ce n’est pas le régulateur, remplacer le support de fusible du cordon ombilical pour brancher une source d’énergie extérieur (la batterie étant très faible, ça a pomper plus de 20A, le fusible tube de verre à claqué, et ça j’en avais pas de rechange) par un support de fusible bagnole.
Donc le coup de main, ça m’a fait du bien Wink

Résultats encore mitigé, le SD est quand même à la traine sur ce grand circuit, tu t’en rends compte quand tu te fais déboiter par un SS 1000R (pas encore cassé…) qui te mets 3 sec en 500M… Pis y’avait du level niveau pilote. Suspattes réglées qu’en fin de journée, piste et pneus glissants…

Mwaiii, j’préfère Lurcy ou la Bresse en fait…

La batterie est prise en charge sous garantie, même les frais de port de retour, sur ce coup StockMoto assure bien plus que d’autre site, d’après Laurent (le Boss), ce qui m’arrive, arrive, mais rarement, autant que sur des Yuasa, et vu que je suis M.Poisse, ça ne m’étonne guère que ça tombe sur moi. J’espère que cette rareté restera avérée ???

Pour la fuite d’huile.
Joint spi de tige de commande d’embrayage HS. Et le joint torique du capteur de Point mort et 2&3 pas en forme non plus. La chaleur n’a pas aidé… Je me ferais aussi une purge du liquide d’embrayage aussi, car si les joints ont souffert (et leur vieillesse aussi), le liquide à forcement mangé.
Il aura fallu que je démonte le collecteur, car le bouchon inférieur de vidange ne voulait pas venir avec une clef à œil, seule clé qui passe quand t’as le collecteur Akra. Mais tu ne prends pas toute la hauteur de l’empreinte, et quand c’est coincé, ça abime tout… Donc démontage du collecteur, douilles de 19 bien enfoncée et hop…
Je suis bon pour changer le bouchon…

Faut vraiment l’aimer ce SD…

Je n’aurai les pièces que mardi matin, ça ira très bien Wink

Mardi soir le SD sera neuf.

Super CR Greg avec bcp d'humour comme d'hab' ^^

top ce CR comme d'hab !!!
super journée pour ma part malgrés ce p*tain de mal de crane qui m'a un peu pourris!
Le 12 aout je passe sous les 2:00 ^^

bon cr, merci.
une journée bien sympa, à refaire!!!
Bon daf c'est confondu en excuses, m'a avoué avoir eu des soucis avec des valves coudées daf, mais là c'était une michelin donc normalement de bonne qualitée... (J'aime décidément pas mich) du coup il me fait un avoir de 20€ sur mon prochain achat.
Sinon j'avais peur que le R1 se batte avec toutes ces Katoches dans un box:P

Bip-bip, bip-bip. Il est 5h du matin, c'est le réveil qui sonne. Je me demande un peu ce qui se passe, puis réalise. C'est ma sœur, dans la chambre à côté qui doit apprécier… Il fait chaud dans ma chambre, et je suis (déjà) en sueur. C'est assez représentatif de ce que va être la journée. J'arrête mes deux réveils. Le deuxième est là par sécurité, des fois que la pile du premier tombe en rade pendant la nuit. La dernière fois que ça m'est arrivé, c'était (coup de bol) un lendemain de piste. Depuis, j'en mets deux les jours où c'est important. Qui a dit parano ?

Je me prépare sans me presser, et ferme le portail à 5h27. J'avais prévu trois minutes plus tard. Je suis dans les temps. Je sors de Roanne, et prends connaissance avec mon véhicule. C'est un Sprinter, mais ça n'a de sprinter que le nom. C'est plutôt mou à la reprise par rapport au Traffic que j'avais loué la dernière fois. Il doit manquer quelques chevaux. Néanmoins, en vitesse de croisière, ça roule, même si je sens quelques vibrations en atteignant 130 km/h. Peut-être à cause des pneus, passablement usés sur l'essieu avant.

Sur la portion rapide de Changy, j'aperçois au loin dans le rétroviseur un paquebot noir. Il me semble bien reconnaître le 300C de Greg, mais curieusement, je ne vois pas la moto dépasser par dessus le toit du break : « le con, il a oublié la remorque ! ». Sa vitesse de croisière légèrement plus élevée que la mienne lui permet de me rattraper et de me dépasser. Ca va, la remorque est finalement bien accrochée, et arrive tant bien que mal à suivre lol!

.

En fin de trajet, par je ne sais quel miracle, je rattrape Greg et Cédric, que Greg a pris comme copilote en passant. Sachant Greg équipé d'un Coyote, je me cale derrière lui pour la dernière portion de voie rapide. Ca me fait rouler un peu plus vite que ce dont j'ai l'habitude, mais je ne risque rien grâce aux bip-bips du vil Coyote. Si bien que nous arrivons en même temps sur le paddock du circuit, où Vivien nous attend et a déjà déchargé une partie de son matériel.

Nous partons tout de suite à l'administratif, histoire d'arriver avant la foule (et nous avons bien fait). Greg apprend qu'il a été mis dans le groupe des pilotes. Vivien est en inter 1, et moi en inter 2. On retourne sur le paddock où Fabien est arrivé, accompagné de Delphine. Il sera en inter 1 avec Vivien.

A 8h30, l'heure du briefing arrive, mais le briefing ne se fait pas : il y a encore la queue à l'administratif, les inscriptions ne sont pas encore bouclées. Peu avant 9h00, les pilotes sont appelés à un briefing avec leur moto à la sortie des stands. Le feu passe au vert, et Greg retourne d'emblée au paddock. Quelque chose est mal fixé en haut de sa fourche. Quelques minutes après, il repassera pour aller rouler. Pendant ce temps, les non-pilotes assistent à leur briefing. Briefing inutile, puisque les pilotes roulant déjà, on n'entendra rien de ce qui nous est dit, bien que de l'autre côté du bâtiment des stands.

Après vingt minutes, alors que Vivien et Fabien font leur entrée en piste, Greg revient. Il n'est pas satisfait. La moto pompe (ou louvoie, je ne sais plus). Il commence à changer ses réglages de suspension pendant que je me prépare en vue de ma première session.

Puis vient mon tour. J'ai quelque peine à prendre le bon rythme. Il me faut un tour ou deux avant de commencer à accélérer, mais je ne retrouverai un rythme correct ‑ enfin correct pour moi ‑ qu'en fin de session. Je commence à me rapprocher de ceux qui étaient partis juste devant moi et avait pris le large dans les premiers tours. Mais il faut être très vigilant. Les niveaux sont vraiment disparates, ça bouchonne beaucoup. Certains montrent des signes d'impatience derrière des plus lents. Il y en a même plusieurs particulièrement lents que j'ai dépassés plusieurs fois au cours de cette session ‑ et cela se reproduira tout au long de la journée.

C'est désormais le tour des débutants. Puis on repart pour un tour. Greg, puis Vivien et Fabien partent rouler. Au moment où je pars, une rafale de vent emporte le barnum de Fab. L'un des pieds est plié. A mon retour, j'apprendrai que le barnum est mort. Paix à son âme… En attendant, c'est mon tour de prendre la piste. Le niveau est toujours hétérogène, mais les pilotes lents sont mieux disséminés sur le tracé, et il y a moins de gros paquets lents difficiles à dépasser. J'ai réussi à hausser mon rythme, ce qui explique peut-être ma sensation de trouver moins de paquets.

Lorsque je rentre au paddock, Dominique, venu en « moto » ‑ les guillemets, c'est parce qu'il est venu en Ducati donc pas vraiment une moto Very Happy

‑ comme spectateur, est attablé avec les autres sous nos barnums.

On attaque les dernières sessions du matin. Fab revient prématurément. Il a crevé entre l'épingle du Lycée et les stands. Il s'avèrera plus tard que c'est la valve qui s'est mise à fuir. Puis vient mon tour. D'habitude, j'ai un peu de mal avec la dernière session du matin. Curieusement, aujourd'hui, je me sens bien. A tel point que mon genou touche dans le 180°. J'en suis tellement surpris que je commence à redresser Shocked

. Quelques hectomètres plus loin, dans Imola, je touche à droite et à gauche. Plus tard dans la session, un gars est allé garer sa moto en sécurité le long du mur dans la ligne droite ‑ pas si droite que ça ‑ entre Estoril et Adélaïde. Je commets l'erreur de le regarder faire. Et comme chacun sait, la moto suit le regard, si bien que ma trajectoire en est déviée. Je reporte mon attention sur ce que je fais. Je me dirige tout droit ‑ mais sur l'angle ‑ vers l'herbe. Je redresse et coupe une des courbes Golf, dans l'herbe. Je soulage légèrement la poignée droite, reste bien droit sur ma monture, et ça passe tout seul, A plus de 170 km/h. J'en suis pour une belle frayeur. Je comprends que je commence à fatiguer et à perdre ma concentration. Je préfère m'arrêter.

La pause de mi-journée prend fin à 14h. Les pilotes repartent. Rapidement, on reverra Greg sur le paddock. Il pense avoir crevé, mais ses pressions sont bonnes. Delphine croira que Greg est revenu simplement parce qu'il n'avait pas eu son bisou… Ah les femmes ! C'est au tour des inter 1, mais Vivien reviendra très vite lui aussi, victime d'un mal de crâne carabiné, sans doute amplifié par le soleil qui cogne sur son casque. Je pars à mon tour. Je sors des stands, et me rends compte immédiatement que ça ne va pas aller. J'ai oublié de clipser la pression de la sangle de mon casque, et celle-ci vient cogner dans le casque. Ca fait du bruit, et c'est désagréable. Je rentre au stand au bout du premier tour pour raccrocher les deux bouts, et repars rapidement. Après quelques tours, je suis témoin de la précipitation de certains qui, souhaitant dépasser à tout prix, sont proches de s'accrocher à Adélaïde. La fin de session approche, et malheureusement pour moi, le drapeau rouge ‑ les sessions sont arrêtées au drapeau rouge et non au drapeau à damiers ‑ est brandi alors que je suis entre l'épingle du Lycée et l'entrée des stands. A quelques secondes près, je pouvais profiter d'un tour supplémentaire Sad

Je rentre au paddock où Vivien a disparu. Il s'est rendu à l'infirmerie. Il en reviendra un peu plus tard en nous informant qu'il y a apprécié la climatisation. Ben oui, malgré les deux barnums qui nous font de l'ombre, le thermomètre montera à plus de 36° Shocked

. Autre surprise à mon retour : Jean-Pierre est arrivé sur la « moto » ‑ là aussi, les guillemets, c'est parce qu'il est venu en Ducati donc pas vraiment une moto Very Happy

‑ de Nathalie. Il nous tiendra compagnie une partie de l'après-midi.

Fab revient de sa dernière session au moment où je pars pour la mienne. Il pense qu'ils ne seront plus là quand je reviendrai. Mais c'est compter sans la chaleur qui a émoussé les organismes, et le mien en particulier. Pour cette dernière session, je ne suis pas dans le rythme. Je suis fatigué. Dommage, pour une fois que ni les cuisses ni la nuque ne sont pas douloureuses. J'aurais aimé continuer, mais la raison me rappelle à l'ordre, et je mets fin à ma journée. Fab et Delphine ne sont pas encore partis, mais ne vont pas tarder.

Je me fais aider par Vivien et Jean-Pierre pour charger la moto dans le fourgon, qui est bien plus haut que le Traffic que j'avais la dernière fois. Je vais rester pour la première session bonus de Vivien et Greg et partirai seulement après. Mais la SD de Greg ne veut pas partir. La batterie a pris un coup de chaud et est morte ‑ ça, on ne le saura que plus tard. Commence pour Greg une partie de mécanique allongé sur l'asphalte brûlant, équipé de sa combinaison noire, en plein cagnard. J'essaie tant bien que mal de lui faire un peu d'ombre : c'est l'une des rares aides que je puisse lui apporter compte tenu des mes immenses compétences en mécanique.

Au final, bien qu'épuisé du fait des températures, j'ai passé une bonne journée, épargné par les ennuis. Merci à ceux qui l'ont partagée avec moi.