Salut à tous,
comme promis, voici mon – petit – CR suite à la première endurance de la saison...
Mais avant ça, petit retour en arrière sur l'année dernière et cet hiver. En effet, aux 4h de Nogaro 2011, j'avais goûté aux joies du bitume... en étant percuté au bout de la longue ligne droite. Pour excuser – un peu – mon « pousseur », j'avoue que je freine surement beaucoup trop tôt !
Ensuite, lors de l'endurance « les 333 du Vigeant », j'ai roulé sans rencontrer de problèmes mais sans vraiment prendre de plaisir. Ce qui est quand même dommage, vu que c'est normalement le seul but recherché...
Même si ces 2 endurances de 2011 m'avaient laissé un goût d'inachevé, j'étais prêt à me dégonfler pour 2012 et laisser mon pauvre coéquipier se débrouiller tout seul...
Heureusement, il a su me remotiver et, certainement pour finir de me convaincre, a mis l'hiver à profit pour construire, une nouvelle fois ( ! ), un magnifique proto... au style « Radical »...
Ceci étant, même remotivé, j'étais encore plein de doutes dans la tête et pas certain de reprendre autant de plaisir qu'à mes débuts (en 2010).
Jeudi soir :
Départ de notre région roannaise après avoir chargé la voiture et la remorque. Vivent les breaks !
Comme traditionnellement, arrêt et étape chez mes parents à Tulle... qui, merci encore à eux, complètent notre ravitaillement avec leurs spécialités locales.
Vendredi midi, après-midi et soir :
Arrivée sur le circuit de Nogaro, réservation pour 2 séances d'essai libre l'après-midi et enfin, retrouvailles avec nos potes, l'équipage n°42 (des 4h) et leur assistance.
Les séances de l'après-midi se passent plutôt bien, la reprise de contact avec le circuit se fait à un rythme peu soutenu, du moins pour ma part, mais je me dis que j'aurai tout le temps de baisser mes chronos le lendemain.
Passage aux vérifs administratives et techniques effectués, nous nous attaquons au changement de pneus.
Petite panique quand, après le remontage de la roue avant, impossible de remettre en service le frein avant.
Là, je dois vraiment remercier la patience et la tenacité de Jean-Luc, pilote de la 42, qui nous a effectué un démontage-remontage du maître cylindre et purge du circuit avec un outillage assez réduit. MERCI.
Samedi matin :
Nous avons les séances qualifs. Mon coéquipier, Thierry, me laisse le soin de roder les pneus et ainsi m'enlève toute pression... Oui, c'est à lui que reviendra la « tâche » de signer le meilleur chrono de l'équipage... Tâche dont il s'acquittera haut la main, puisqu'il nous qualifiera à une 26ème position qui nous satisfait pleinement.
Samedi après-midi :
Après avoir assisté au briefing puis aménagé notre stand, vient l'heure du départ.
Encore une fois, pour me mettre dans les meilleures dispositions (et aussi un peu parce qu'il aime ça ! ), c'est Thierry qui va prendre le départ.
En fait, il va même en prendre 4 suite aux problèmes de chronos... Heureusement que c'était lui !!! D'autant qu'il excelle dans cet exercice et semble y prendre du plaisir.
Après avoir participé à ces départs, puisque je tenais la moto (je lui devais au moins ça ! ), je regagne le mur des stands pour l'encourager.
J'essaye de ne pas trop penser ni cogiter mais c'est plus fort que moi, j'appréhende quand même beaucoup de reprendre la piste au milieu de tous ces furieux... et j'ai la hantise de ne pas retrouver le plaisir perdu ici même l'an dernier...
Vient enfin mon tour d'y aller.
Sortie des stands : OK, personne n'arrive, je peux me lancer en toute sécurité.
Après mes 2-3 premiers tours, me reviennent en mémoire les conseils de Michel (notre commissaire de l'an dernier, qui n'a pas pu venir cette année)... et ça va tout de suite mieux. Et même si je ne suis pas totalement libéré, ça se passe plutôt bien.
Bien sûr mes chronos sont assez lents, je me fais dépasser de tous les côtés, mais je n'ai plus peur... bien que je trouve que les dépassements de certains sont un peu chauds... mais j'y reviendrai...
Jean-Luc, en plus d'être un excellent mécano, est aussi doué avec un guidon entre les mains et me fait un petit signe amical lorsqu'il me double avec sa 1000 SS normalement moins performante que notre proto sur base ST3...
J'étais encore en train de sourire à ce dépassement (oui, je sais, normalement on ne sourit pas quand on est dépassé ! ) quand, stupeur, j'aperçois la 42 à terre dans l'escargot. Heureusement, je vois quand même que Jean-Luc s'est relevé et semble ne pas avoir de mal.
J'apprendrai plus tard qu'il a été victime de la « fougue » d'un des pilotes de la n°47... finalement gagnante de l'épreuve.
Pilotes gagnants que nous n'aurons vu que de – trop - loin sur le podium... malgré un appel du pied de Titus, coéquipier de Jean-Luc...
…
J'aperçois notre – magnifique – panneau – que tout le monde nous envie – me faisant signe de rentrer aux stands.
C'est bon, mon premier relais (traditionnellement celui que je trouve le plus dur) s'est bien passé.
Notre assistance, et plus particulièrement Xavier qui a aussi oeuvré comme commissaire le matin, est efficace. Le ravitaillement n'est qu'une formalité et Thierry repart le couteau entre les dents...
Le couteau était peut-être un peu trop tranchant, ou bien les pneus commencaient déjà à se dégrader (là aussi, j'y reviendrai plus tard...), mais vent de panique dans le stand quand Xavier, qui surveillait le bon déroulement de la course, vient nous prévenir que Thierry ne passe plus depuis 3 minutes.
Pêche – vaine – aux infos, on court partout pour savoir ce qui est arrivé quand la moto est ramenée aux stands... sans le pilote !
On nous dit juste que Thierry a été emmené au PC médical... sans plus de détails.
Enfin, au bout d'une vingtaine de minutes qui nous auront paru interminables, on nous apprend que Thierry va bientôt revenir et qu'il ne souffre – que – de quelques muscles froissés.
Après avoir réparé la moto qui n'avait pas trop de mal, et avant le retour de Thierry, je repars sans connaître les raisons de sa chute. J'espère vivement que ça n'était pas à cause d'un problème sur la moto !!!
Au bout de quelques tours, je suis rassuré car la moto ne semble pas avoir souffert de la chute et tout fonctionne normalement.
A chaque passage devant les stands, j'essaye de voir si je peux apercevoir Thierry... mais je ne vois que notre – magnifique – panneau – que tout le monde nous envie !!!
A la fin de mon relais, je m'arrête et, satisfaction, je vois que Thierry est revenu. Il a le sourire, ne semble pas trop esquinté... mais n'est plus en cuir.
Je dois donc repartir pour finir la course tout seul. Il reste environ 1 heure. Je n'ai jamais roulé plus de ¾ d'heure d'affilée... mais je suis comme les vieux diesel, je mets du temps à me mettre dans le rythme, donc ce temps supplémentaire va m'être bénéfique.
Notre classement étant anecdotique, je prends quand même le temps de bien m'hydrater avant de repartir.
Et là, une nouvelle fois, je dois remercier Thierry car il a tout mis en oeuvre pour me redonner le goût de rouler et la confiance en moi !!! Ce temps de roulage supplémentaire qu'il m' a offert n'a été « que du bonheur ».
Le vieux diesel a trouvé sa bonne température et mes chronos ont descendu (sans toutefois atteindre ceux que Thierry avaient signé en début de course, grrrr !!! ), alors que le pneu AR commençait à vraiment se dégrader.
Ca, c'est l'autre mauvaise surprise (la première étant la chute de Thierry... qui y est peut-être liée ? ).
Nous utilisions pourtant les mêmes pneus, qui nous avaient donné entière satisfaction, l'an dernier.
Cette année, avec pourtant une température pas trop élevée, le pneu AR a commencé à glisser (assez progressivement quand même) peu après la deuxième heure de course.
A l'arrivée, son aspect était vraiment bizarre avec une espèce de « bourrelet » à 2 cm du bord droit ?... J'espère qu'il ne s'agit que d'un problème ponctuel.
Bref, malgré tout, la course s'est terminée sans encombre pour moi. Et, même si je ne connais pas l'adrénaline des départs, le tour après le baisser du drapeau à damiers est quand même fort en émotion.
Je ne sais pas (enfin si, je sais !!! ) si ce sont des larmes ou de la transpiration mais c'est bien humide sous le casque lorsque l'on salue tous les commissaires, toutes ces personnes qui usent de leur temps pour nous permettre d'assouvir notre passion.
Voilà, je vous passe les détails du samedi soir et la longueur du trajet retour...
Maintenant, je n'ai qu'une envie : vite recommencer au Vigeant fin août, en espérant cette fois pouvoir mieux partager ces bonnes sensations avec Thierry.